Conseillère en sport à Loisir et Sport Bas-Saint-Laurent, Josée Longchamps collabore au succès des Jeux du Québec depuis 27 Finales et y cumule 20 années en tant que cheffe de délégation de l’Est-du-Québec.
Portrait d'une leader illustrant un des nombreux visages du succès dans le monde du sport.
Du tatami au travail de terrain
L'attachement de Josée Longchamps pour les Jeux du Québec a pris naissance durant son adolescence, alors qu'elle participait à la Finale en tant que judoka. Cette première expérience a modelé la cheffe de délégation qu'elle est aujourd'hui:
«J’ai le souvenir d’être entrée sur le tatami et d’avoir mes amies de l’Est-du-Québec qui criaient pour moi. À ce moment-là, on devenait un collectif. Je n’étais pas toute seule, je ne compétitionnais pas pour mon club, je compétitionnais pour ma région. C’est ça que je veux faire vivre à nos jeunes athlètes.»
Josée Longchamps affirme avoir «eu le coup de foudre pour le programme des Jeux du Québec» à l'âge de 15 ans, alors qu'elle les découvrait comme athlète. Puis, elle y a été entraîneure et membre du comité organisateur pour la 36e Finale à Rimouski avant d'assumer le rôle de cheffe de délégation, en 2003. Depuis sa première Finale, la compétition n'a jamais quitté son cœur: «J'ai toujours un lien particulier avec les Jeux. Mon premier emploi en sortant de l'Université, en 2000, ça a été de travailler aux Jeux du Québec. Quand tu dis que ton chemin est tracé, ça ressemble à ça!»
Une journée dans la vie d'une cheffe de délégation
Pour Josée Longchamps, son rôle en tant que cheffe de délégation tient autant des tâches administratives que du travail de terrain. Toutes ses actions visent à permettre aux jeunes athlètes de compétitionner dans les meilleures conditions possibles.
Elle est chargée de gérer les inscriptions, les échanges avec les associations régionales, les sélections selon les catégories d'âge, etc. Un travail rigoureux qui peut devenir très prenant quand on approche du jour J: «En ce moment, je regarde sur mon bureau, ce n'est que du jaune et du bleu. J'ai des casquettes qui traînent, des paires de bas, des manteaux, plein de trucs comme ça! Je dois préparer tout ça et m'assurer que tous les parents aient les bonnes informations.»
La cheffe de délégation tient aussi un rôle important durant la Finale. Elle tâte le pouls des jeunes sportif·ve·s et s'assure que la compétition demeure une expérience positive. Ce volet de son travail lui plaît particulièrement: «Moi j'aime ça, être sur le terrain, alors quand j'ai des Finales, je me déplace, je vais rencontrer les athlètes. Je vais m'asseoir à la cafétéria avec eux, je leur demande comment était leur journée.»
Faire la lumière sur le travail des officiel·le·s
Outre ses responsabilités traditionnelles de cheffe de délégation, Josée Longchamps s'est donnée une mission en 2023: valoriser le travail exécuté par les officiel·le·s durant la Finale des Jeux du Québec. «Ils et elles sont souvent les grands oubliés dans les Finales. Souvent, ils vont arbitrer 3, 4 ou 5 matchs dans la journée, puis ils vont essayer de se trouver un coin d'ombre sous un arbre entre deux parties. On a donc créé un environnement pour eux, une tente qui leur est réservée.»
Pendant la Finale, les athlètes ont également reçu un chandail d'entraînement. Selon Josée, ce chandail agissait comme un contrat social entre les athlètes et l'organisation, qui s'engageaient ainsi à respecter les officiel·le·s. Ces petits gestes visaient à souligner la participation des officiel·le·s au succès de l'événement, mais aussi, à sensibiliser les participant·e·s à leur réalité.
Le camp Espoir : une boîte à outils pour les jeunes athlètes
En 2023, la Finale des Jeux du Québec s'est déroulée à Rimouski, dans l'Est-du-Québec. Pour souligner la tenue des Finales dans sa région, Josée Longchamps a mis sur pied le camp Espoir, ouvert à tous les athlètes participants.
Le but du camp Espoir est d'offrir à ceux-ci la chance de remplir leur coffre à outils et ainsi, de mieux performer durant la compétition. Les athlètes ont eu accès à des conférences virtuelles sur la nutrition, la préparation mentale, la préparation physique et d'autres sujets, en plus d'une demi-journée d'évaluation physique en collaboration avec le département de kinésiologie de l'Université du Québec à Rimouski (UQAR).
En plus d'outiller les jeunes sportif·ve·s, le camp Espoir leur permet d'ouvrir leurs horizons sur les différentes avenues professionnelles dans le domaine sportif. «De voir des physiothérapeutes qui se rendent aux Jeux olympiques, explique Josée, ça les pousse à rêver d'atteindre les plus hauts niveaux, mais sous différentes formes».
La réussite a plus d'un visage
«On est capables de donner des exemples positifs aux jeunes filles pour se raccrocher à la discipline sportive, peu importe le rôle qu'elles vont avoir. Ce qui est important, c'est qu'elles restent accrochées. Je suis la preuve que ça peut arriver!»
- Josée Longchamps, cheffe de mission, région Est-du-Québec et conseillère en sport URLS Bas-Saint-Laurent
Pour Josée Longchamps, il est primordial de montrer aux jeunes que le succès sportif n'appartient pas qu'aux athlètes: «On est capables de donner des exemples positifs aux jeunes filles pour se raccrocher à la discipline sportive, peu importe le rôle qu'elles vont avoir. Ce qui est important, c'est qu'elles restent accrochées. Je suis la preuve que ça peut arriver!»
En effet, le monde du sport abonde d'opportunités de carrières pour des femmes passionnées, que ce soit dans les comités d'administration, à la tête d'une équipe ou sur le terrain, comme arbitre. Josée Longchamps, avec son dévouement et l'image de leader qu'elle projette, incarne brillamment ce visage de la réussite sportive.
Voici la vidéo que La Lancée a réalisée avec Josée Longchamps:
À lire aussi sur La Lancée:
En action au féminin pluriel : 14 pionnières et éclaireuses qui nous inspirent
5 femmes qui influencent le parcours de milliers de filles en sport
Comment recruter des entraîneures et des officielles dans son organisation sportive?
Chantal Pilon à la barre des Jeux du Québec 2023