4 fédérations de plein air qui ont mis en place des actions favorables aux femmes et filles

Certaines fédérations proposent des actions orientées pour encourager la pratique des femmes, quel que soit leur âge. On vous présente quelques initiatives. 

1. Rando Québec 

« Notre implication au niveau des communautés de femmes se situe principalement dans la formation, explique Émilie Saulnier-Burelle, directrice des communications et du marketing chez Rando Québec. Avec Renée-Claude Bastien, notre guide certifiée Rando Québec, nous offrons des formations auprès de la clientèle des Chèvres de montagne, une communauté de plein air exclusivement féminine. Nos formations concernent l’orientation en forêt et la longue randonnée. »  

Ces formations sont dispensées sur deux niveaux de pratique : une pratique autonome, pour les filles qui veulent pratiquer la randonnée en milieu sauvage par elles-mêmes; et une pratique d’« encadrante », expertise qui s’obtient en quatre étapes successives, à l’attention de celles qui désirent créer un club de marche dans leur région et initier d’autres randonneuses.  

« Les femmes sont à la recherche de plus d’autonomie, explique la guide Renée-Claude Bastien, elles veulent tenir la carte elles-mêmes pour s’orienter, et veulent faire partie du processus décisionnel. » Quel est le profil des femmes qui s’inscrivent au programme de formation? « Ce sont des filles qui aiment la randonnée en solo et qui veulent gagner en confiance en apprenant les bonnes bases », précise la guide. Sur le même principe, Renée-Claude Bastien délivre des formations d’initiation en canot-kayak camping pour les filles qui nourrissent le projet de faire une descente de rivière en autonomie (ces formations sont accréditées par Canot Kayak Québec), ainsi que des formations de ski de montagne de niveau 1, toujours auprès des membres des Chèvres de montagne. 

Enfin, Rando Québec a mis sur pied le programme Jeunes en sentier dont l'objectif est de réduire le déficit nature chez les jeunes, notamment les jeunes filles, en partenariat avec l'organisme Fillactive, qui a pour mission d'amener les adolescentes à pratiquer des activités physiques.  

femme en plein air

2. Fédération québécoise de la montagne et de l’escalade 

« Le ski de montagne est un sport plutôt masculin, qui intimide un peu les femmes, explique Marie-Élise D’Anjou, coordonnatrice Ski de montagne à la Fédération québécoise de la montagne et de l’escalade (FQME). Pour se lancer dans cette activité, sans pour autant être des athlètes, les femmes ont besoin de modèles. C’est là-dessus que nous travaillons. »  

Pour ce faire, la fédération lance cette année le programme Ski au féminin, dont le tout premier volet consiste en une série de balados. La sortie est prévue cet automne, avant la saison de ski, et les balados seront relayés sur les réseaux sociaux et accessibles sur Spotify. La coureuse cycliste Lyne Bessette fait partie des invitées et des modèles porteurs. Un second volet est à l’étude pour cet hiver avec des cliniques encadrées sur le terrain. 

Femmes en montagne

3. Voile Québec 

La fédération Voile Québec est impliquée dans certaines courses de femmes, comme le championnat féminin canadien de voile sur quillard, lorsque son édition a lieu au Québec (la compétition a lieu à tour de rôle dans différentes provinces canadiennes).  

Son rôle consiste à en faire la promotion, notamment en publiant des articles dans la revue spécialisée L’Escale nautique, par exemple. La fédération a aussi contribué à la logistique de certains évènements, comme la Coupe Fémina (le plus grand rassemblement de navigatrices, et la seule course de voile de niveau amateur 100% féminine au Québec), en y envoyant des bénévoles lors des premières éditions.  

Quant aux formateurs et évaluateurs de voile, la parité entre hommes et femmes semble acquise. « Selon l’étude que nous avons réalisée il y a une dizaine d’années, les femmes qui s’impliquent dans la voile s’impliquent plus longtemps que les hommes, dit Natalie Matthon, directrice générale de Voile Québec. Et, selon ce que j’observe, c’est toujours vrai aujourd’hui. »  

bateau a voile

4. Ski de fond Québec 

Par tradition, la fédération œuvre à promouvoir et soutenir l’excellence dans la pratique du ski de fond. Le constat : les filles sont plus nombreuses que les gars dans les programmes Jeunesse, mais disparaissent progressivement dès le Cégep pour être encore moins nombreuses à s’engager dans une démarche menant vers le haut niveau. En réaction à cette observation, la fédération a mis en place des actions concrètes. « Nous venons de terminer notre première année d’entraînement spécifique aux filles, explique Claude Alexandre Carpentier, directeur général de Ski de fond Québec. Cette formation concerne un nombre limité de jeunes filles, mais le succès est visible, car beaucoup d’entre elles poursuivent leurs activités par la suite. » C’est dans cet esprit qu’a aussi été créé Féminaction, un programme provincial d'entraînement pour adolescentes, lancé par deux fondeuses renommées: Cendrine Browne et Laura Leclerc.  

Quant au niveau des professionnelles de l’entraînement, la fédération travaille sur un programme de mentorat pour former une entraîneure (ne dites pas entraîneuse, qui renvoie à une tout autre réalité!) par année avec le soutien du ministère de l’Éducation. « Cela fait partie d’une réflexion pour comprendre pourquoi les femmes sont moins nombreuses à tous les échelons de l’organisation, y compris le conseil d’administration de la fédération », dit Claude Alexandre Carpentier. Enfin, cette année, Ski de fond Québec, désormais reconnu comme organisme national de loisir, commence à plancher sur le volet récréatif du ski de fond, où tout reste à faire.  

femmes faisant du ski de fond

« Les femmes sont à la recherche de plus d’autonomie, elles veulent tenir la carte elles-mêmes pour s’orienter, et veulent faire partie du processus décisionnel. »  

— Renée-Claude Bastien, guide certifiée Rando Québec.   

Cet article a été rédigé par


Articles et Outils

Voir tout