Avancée des filles et des femmes: 14 personnes qui font une différence concrète
Grâce à leurs valeurs et à leurs actions, ces quatorze personnalités inspirantes participent à l’avancement des filles et des femmes dans le sport, l’activité physique et le plein air.
La Lancée a souhaité présenter le leadership actif dans toute sa diversité. Qu’elles occupent un poste décisionnaire ou qu’elles agissent dans l’ombre, ces personnes partagent toutes une même conviction: ouvrir la voie aux filles et aux femmes d’action afin qu’elles puissent atteindre les sommets de leurs ambitions.
Anabelle Guay
Pour du plein air plus inclusif
Anabelle Guay est une femme active et passionnée qui se donne la mission de promouvoir l’inclusion de tous et toutes dans les activités de plein air.
Ayant grandi dans une famille adepte de sports, de plein air et d’aventure, l’activité physique lui a toujours apporté un sentiment de bien-être. Néanmoins, Anabelle ne s’est jamais sentie représentée par les leaders du milieu sportif, dont l’apparence calque bien souvent les critères de beauté dictés par la société. À force d’inciter les gens à se dépasser et s’accepter tels qu’ils et elles sont, la femme d’action est devenue un véritable modèle.
En 2023, Anabelle Guay a entrepris un véritable défi d’aventure: La Grande Traversée. En participant à ce triathlon revisité de 1350 kilomètres, à vélo, à pied et à la rame, elle a véhiculé son message inspirant, de Sherbrooke aux Îles-de-la-Madeleine.
Son parcours témoigne d’une volonté tenace, celle de repousser ses propres limites tout en défiant les normes établies. Elle est la preuve vivante qu’un défi personnel peut toucher des milliers de filles et de femmes et surtout, leur offrir un modèle à leur image.
Myriam Marcotte
Tailler sa place dans un milieu d’hommes
Le soccer est ancré dans l’ADN de Myriam Marcotte depuis son enfance, mais c’est à travers l’arbitrage qu’elle a découvert une nouvelle passion pour son sport. Évoluant d’abord comme joueuse, c’est à 15 ans qu’elle troque ses crampons pour un sifflet. Depuis, elle trace son chemin dans le circuit mondial de l’arbitrage, un milieu majoritairement masculin.
Malgré le faible nombre d’arbitres féminines dans le monde du soccer, sa persévérance lui permet d’obtenir son grade international en 2019. En 2023, elle fait partie des cinq Canadiennes invitées à arbitrer à la Coupe du monde féminine de soccer, un accomplissement remarquable pour quiconque évolue dans ce domaine.
En tant que femme dans un milieu dominé par les hommes, l’arbitre a dû mettre les bouchées doubles pour tailler sa place. Myriam jongle aujourd’hui très bien entre sa carrière d’arbitre de haut niveau et sa vie de famille. Sa détermination fait d’elle une source d’inspiration pour d’autres femmes qui aspirent à suivre ce même parcours.
Pour la sportive, être une leader signifie avoir le courage de prendre des décisions difficiles, de reconnaître ses erreurs et surtout, ne jamais cesser d’apprendre.
Marie-Josée Gervais et Chantal Guimont
Démocratiser l’activité physique des femmes
Marie-Josée Gervais et Chantal Guimont ont fondé le mouvement Les Roses, qui offre des défis sportifs à la portée de toutes les femmes à travers des expériences de groupe. Leur leadership est axé sur l’inclusivité et la déconstruction des normes de performance.
Ex-athlète en cyclisme et en triathlon, Marie-Josée Gervais a lancé l’initiative avec l’objectif de créer un environnement inclusif et sécuritaire où les femmes pourraient s’entraîner et se dépasser ensemble. Elle cherche à rendre la pratique sportive plus accessible en offrant aux femmes la possibilité de découvrir des potentiels non reconnus. Elle se fait un point d’honneur à accueillir les femmes de différentes générations et à promouvoir la pratique sportive sans la pression de la performance.
Chantal Guimont, médecin de famille et gestionnaire, apporte son expertise en santé et en bien-être à l’initiative. Adepte du contact humain, elle se passionne pour l’accompagnement et le développement individuel. Chantal cherche à créer un environnement où chacun·e se sent libre d’exprimer sa réalité. Pour elle, le plaisir dans la pratique de l’activité physique est essentiel pour allumer l’étincelle de la motivation et encourager la participation.
Ensemble, Marie-Josée et Chantal brisent les barrières de la performance en mettant l’accent sur le soutien mutuel plutôt que sur la compétition. Ces deux leaders féminines savent éveiller l’esprit d’équipe chez leurs participantes afin que chacune puisse s’épanouir, à sa façon.
Charlène Dupasquier
Bouger malgré la maladie
Le parcours de Charlène Dupasquier incarne le courage et la résilience. Biologiste, guide d’aventure plein air, artiste et conteuse, elle a toujours adoré bouger. Sa vie a pris un tournant inattendu lorsqu’elle a reçu un diagnostic de spondylarthrite axiale, une forme d’arthrite chronique causant d’importantes douleurs inflammatoires.
Cette maladie auto-immune aurait pu mettre fin au mode de vie actif de Charlène. Pourtant, elle refuse de se laisser abattre. Malgré la douleur, la passionnée de plein air trouve un soulagement dans le mouvement. Le yoga maintient sa mobilité et sa flexibilité, tandis que les sports extérieurs et les expéditions lui permettent de se dépasser, tout en respectant ses limitations. Pour Charlène, la nature est une guérisseuse puissante, tant pour le corps que pour l’esprit.
Sa prochaine aventure, l’expédition Arundo, vise à sensibiliser le public aux maladies auto-immunes, mais surtout à envoyer un message d’espoir. Telle une force tranquille, Charlène manifeste son leadership à travers son authenticité. Elle sait faire preuve d’optimisme et de résilience tout en cultivant un environnement inclusif et valorisant pour tous.
Son message est simple: c’est en sortant de sa zone de confort et en embrassant l’aventure qu’on arrive à découvrir notre véritable force intérieure.
Faïza Ameur
Le vélo comme outil d’intégration sociale des immigrantes
Faïza Ameur a su faire de l’activité physique un vecteur d’intégration et d’autonomisation au sein de sa communauté. Originaire d’Algérie, Faïza a immigré au Canada. Dès son arrivée en 2006, elle a été captivée par l’engouement des femmes pour le vélo.
Grâce au programme «Toutes à vélo» de Vélo Québec et à l’encadrement attentionné de ses animatrices, Faïza a développé la confiance nécessaire pour pédaler en toute sécurité. Motivée par son expérience positive, elle a voulu faire connaître les bienfaits du vélo aux autres femmes de sa communauté. Elle leur a offert son aide et leur a démontré que le programme «Toutes à vélo» était accueillant et sécuritaire, créant ainsi un environnement propice à l’inclusion et au soutien mutuel.
Faïza a su dissiper les appréhensions des femmes de sa communauté et susciter leur intérêt. Ensemble, elles ont brisé les barrières culturelles et sociales qui les empêchaient de profiter des bienfaits du vélo. Elles ont partagé leurs expériences et construit des liens solides entre elles.
Le souhait de Faïza Ameur est que d’autres personnes utilisent à leur tour le vélo comme outil d’intégration sociale. Elle nourrit la conviction que collectivement, nous pouvons créer des communautés inclusives, où chaque individu a la possibilité de s’épanouir et de contribuer à bâtir un avenir meilleur.
Evelyne Godbout
Guider les jeunes filles vers leur plein potentiel
Evelyne Godbout est enseignante en éducation physique et à la santé spécialisée en plein air. Elle est animée par sa volonté de guider les jeunes en général et les filles en particulier vers leur plein potentiel.
Son parcours impressionnant, marqué par des expéditions audacieuses et des aventures en plein air, a façonné sa philosophie éducative axée sur le dépassement de soi et la découverte de sa propre autonomie. Evelyne puise dans son expérience en tant que guide et athlète pour inspirer ses élèves. Pour la mentore, le plein air offre un environnement propice à la croissance personnelle et à l’apprentissage. En permettant aux jeunes de relever des défis et de vivre des expériences en plein air dans un contexte sécuritaire, elle les encourage à repousser leurs limites et à découvrir leur propre force intérieure.
À travers son leadership bienveillant, Evelyne aspire à influencer le système éducatif afin que celui-ci élargisse les possibilités offertes dans les programmes d’éducation physique. Ainsi, le personnel enseignant pourrait créer des expériences significatives qui renforcent la confiance en soi des jeunes filles.
Pour Evelyne, l’éducation physique ne se limite pas à la condition physique. À travers son engagement envers ses élèves, elle cherche à les aider à grandir et à s’épanouir pleinement dans leur vie comme dans leurs futures aventures.
Raphaëlle Tousignant
Ouvrir les voies du parasport aux générations futures
À seulement 20 ans, Raphaëlle Tousignant est devenue la première femme sélectionnée dans l’équipe nationale masculine pour représenter le Canada au Championnat du monde de parahockey. Raphaëlle jouait déjà à la ringuette quand, à l’âge de 9 ans, elle a dû subir une amputation de la jambe en raison d’un cancer des os.
Loin de se laisser abattre, l’athlète a découvert le parahockey, qui l’a charmée au premier coup de patin. À seulement 14 ans, elle s’est taillé une place dans l’équipe nationale féminine, puis dans l’équipe provinciale masculine à 16 ans, démontrant une détermination hors du commun et un talent indéniable.
Son succès est une inspiration pour toutes les filles et femmes en situation de handicap et qui ont l’ambition d’évoluer dans le sport d’élite. Sa nomination dans l’équipe canadienne pourrait contribuer au succès d’autres projets en cours, comme ceux de créer un Championnat du monde féminin ou d’intégrer la division féminine aux Jeux paralympiques.
Raphaëlle est nourrie par son désir d’ouvrir les voies du parasport aux générations futures. Sa vision audacieuse pour l’avenir du parahockey féminin au Canada (et dans le monde entier!) est porteuse d’espoir et de possibilités. Son message résonne au-delà des patinoires, inspirant tous ceux qui croisent son chemin à poursuivre leurs aspirations avec confiance et détermination.
Alexandre Kénol
Promouvoir la place des femmes dans le sport
Alexandre Kénol est un fervent défenseur de l’égalité des genres dans le domaine sportif. Ses parents ayant tous deux été élevés par des mères monoparentales, la valorisation des figures féminines est profondément ancrée dans son éducation. Ceci l’a également sensibilisé à l’importance de promouvoir la place des femmes dans le sport.
Alexandre a d’abord œuvré comme entraîneur auprès d’équipes masculines. Néanmoins, c’est en guidant des équipes féminines qu’il a connu ses plus grands succès. Cette transition lui a également fait prendre conscience des injustices et des inégalités auxquelles les femmes sont confrontées dans le domaine sportif. En fondant la Ligue de Futsal 5 étoiles, dont il est le président, il souhaitait créer un espace où chacun·e, quel que soit son genre, pourrait s’épanouir pleinement.
Alexandre Kénol est conscient des privilèges dont il bénéficie en tant qu’homme et il se fait un devoir d’user de cette position pour élever celle des femmes. Aux yeux de l’entraîneur, être un allié engagé signifie d’être présent, mais aussi d’élever la voix et d’agir pour faire avancer la cause.
En tant qu’entraîneur, Alexandre se distingue par son accessibilité et son optimisme. Il s’engage à créer un espace inclusif où les sportives sont valorisées, respectées et encouragées à viser toujours plus haut. Sa mission: construire un avenir où le sport est synonyme d’égalité et de diversité.
Anne Florence St Laurent et Jenny-Lee Dugré
Innover grâce au leadership sportif partagé
Anne Florence St Laurent et Jenny-Lee Dugré sont la preuve que le leadership partagé peut être couronné de succès. Il y a un peu plus d’un an, Cheer Québec cherchait celle qui saurait occuper le rôle de directrice générale au sein de son organisme. À cet appel, Anne Florence et Jenny-Lee ont répondu d’une façon audacieuse. Les deux professionnelles ont présenté une candidature conjointe où elles présentaient leur vision du leadership: une direction en duo où les responsabilités et pouvoirs pourraient être séparés selon les forces individuelles de chacune.
Pour Anne Florence et Jenny-Lee, la véritable essence du leadership réside dans le partage et la co-construction. Elles ont constaté que cette approche favorise le développement individuel et organisationnel, en plus d’accroître les relations partenariales et les occasions d’affaires de l’organisme. Le leadership partagé a permis de positionner stratégiquement Cheer Québec dans le domaine de la gestion du sport.
Bien que la codirection soit encore peu répandue dans le monde sportif, Anne Florence St Laurent et Jenny-Lee Dugré ont déjà pu observer un changement dans la façon dont le rôle de gestionnaire y est perçu. Leur approche innovante saura certainement inspirer d'autres organisations à adopter un modèle de direction partagée et ainsi, repenser l’idée du leadership sportif.
Marie-Ève Couture
Vivre de sa passion dans un milieu majoritairement masculin
Après avoir évolué durant cinq saisons dans le hockey universitaire féminin, la glace manquait à Marie-Ève Couture. C’est pourquoi, en 2014, elle a décidé de se lancer dans l’arbitrage. Rapidement, son talent et son engagement lui ont ouvert les portes des grands événements et championnats du hockey féminin.
C’est grâce à sa détermination que Marie-Ève Couture a réussi à percer le milieu majoritairement masculin qu’est celui du hockey, particulièrement en arbitrage. Conciliant harmonieusement son rôle d’arbitre et celui de mère, Marie-Ève est la preuve que les femmes n’ont pas à choisir entre leur famille et leur passion.
Pour Marie-Ève, la communauté des arbitres est une équipe empreinte de solidarité qui la pousse sans cesse à s’améliorer. Pour elle, chaque match est un défi excitant, une occasion de vivre le hockey sous un autre angle. Reconnaissante envers ceux qui l’ont soutenue, Marie-Ève aspire à être un exemple positif pour les générations futures, démontrant qu’avec de la volonté et de la persévérance, tout est possible.
Jenny-Lee Vachon
Combattre la discrimination dans le domaine sportif
Jenny-Lee Vachon est une source d’inspiration pour les jeunes sportives autochtones. Originaire de la communauté innue de Uashat Mak Mani-Utenam, Jenny-Lee s’est donné pour mission de combattre la discrimination envers les filles et les femmes autochtones dans le domaine sportif.
Ayant exploré une multitude de sports depuis son jeune âge, Jenny-Lee est aujourd’hui une athlète polyvalente et passionnée. Son parcours l’a menée à participer à des compétitions régionales et internationales, dont les Jeux autochtones d’Amérique du Nord et les Master Indigenous Games, où son équipe de femmes innues de la Côte-Nord a su briller sur le terrain de volleyball.
Forte de ses expériences, l’athlète a ensuite voulu transmettre sa passion comme entraîneure, devenant ainsi la seule coach féminine autochtone du programme de volleyball de l’école secondaire de sa communauté. Sur le terrain comme en dehors, Jenny-Lee est un exemple de détermination pour ses élèves.
L’entraîneure cherche avant tout à encourager les jeunes filles à persévérer et à s’épanouir, peu importe leur niveau sportif. Jenny-Lee Vachon est une leader pour les jeunes filles en général et celles des communautés autochtones en particulier. Son histoire incitera les générations futures à suivre ses pas et à réaliser leurs rêves, quels qu’ils soient.
Guylaine Bolduc
Transmettre la passion du sport aux jeunes filles
Guylaine Bolduc est enseignante de géographie depuis 30 ans à l’école de la Haute-Ville à Granby. Mais surtout, elle y est responsable du groupe Fillactive depuis plus d’une décennie. Figure inspirante pour sa communauté, elle est un exemple de détermination.
Guylaine est une adepte de plein air, de vélo et de course à pied. Son plus grand désir: transmettre sa passion pour le sport et partager son expertise avec les filles de son école dans le but de faire naître cette même étincelle chez elles.
Spontanée, vivante et audacieuse, Guylaine s’est investie corps et âme dans la création d’un groupe Fillactive au sein de son école. Malgré les obstacles initiaux, le projet connaîtra finalement le succès et une cinquantaine de jeunes filles se joindront à l’expérience chaque année.
Soutenue par certaines de ses collègues, l’enseignante a su enrichir le programme et multiplier les activités du groupe. Pour elle, le véritable succès réside dans l’accomplissement des jeunes filles qu’elle guide. Les voir progresser et s’épanouir à travers Fillactive: voilà sa plus grande source de fierté.
À quelques années de sa retraite, l’engagement de Guylaine envers la santé et le bien-être des jeunes filles restera gravé dans les mémoires comme un exemple inspirant de leadership féminin.