5 pistes pour prévenir la grossophobie dans un contexte de sport, plein air et activité physique
La grossophobie affecte plusieurs femmes et filles, dès l’enfance et pour le reste de leur vie. En plus d’être un frein à la pratique de sport, de plein air et d’activité physique, les répercussions négatives sur le bien-être de ces femmes sont nombreuses. Comment peut-on agir dans un contexte actif pour renverser la tendance?
Cinquante-neuf pourcent des femmes sont insatisfaites de leur poids. Même si elle est répandue, l’insatisfaction corporelle n’est pas sans conséquences. On l’associe à des comportements nuisibles, comme le fait de s'entraîner de façon excessive ou, à l’inverse, de réduire de façon importante son niveau d’activité physique. Ça contribue aussi au développement de troubles alimentaires, de symptômes dépressifs et d’une faible estime de soi.
La grossophobie : bien présente dans la société
La forte présence de l’insatisfaction corporelle est en quelque sorte un symptôme de la grossophobie qui est bien ancrée dans nos vies. La grossophobie, c’est tout comportement ou attitude qui stigmatise les personnes grosses*. On peut penser à sa présence au sein de nos relations avec les autres. C’est le cas, par exemple, d’une jeune d’un camp de jour qui subit des moqueries par rapport à son poids, ou qui est toujours la dernière choisie pour jouer au soccer.
La grossophobie se manifeste aussi envers soi-même, par la peur de prendre du poids, et même plus largement dans toute la société! De manière générale, on a tendance à exclure ou à traiter négativement les personnes grosses*.
Il suffit de regarder comment les médias représentent les personnes grosses, avec un regard souvent rempli de préjugés négatifs, ou encore de réaliser le manque d’équipement sportif et de mobilier urbain adaptés à toutes les formes de corps. On valorise aussi énormément la minceur en l’associant à la santé, à la beauté et au succès.
Toutes ces manifestations de grossophobie nuisent à la santé et au bien-être, en plus de représenter une barrière à la pratique d’activités physiques.
Prévenir la grossophobie en contexte actif
Offrir des milieux de vie qui soient inclusifs et bienveillants à l’égard du poids, et donc exempts de grossophobie, est un incontournable pour encourager la participation des filles et des femmes à des activités physiques.
Voici 5 pistes d’action pour vous inspirer.
1. Reconnaître la grossophobie et intervenir lorsqu’elle est présente. Par exemple, les commentaires et remarques discriminatoires à l'égard du poids ne devraient jamais être tolérés.
2. Valoriser les bénéfices et les plaisirs reliés à une vie active, qui n’ont rien à voir avec le poids. Être active et actif permet de découvrir de nouvelles habiletés, de profiter de la nature, de faire le plein d’énergie, de relâcher le stress et plus encore. C’est gagnant pour tout le monde, peu importe le poids!
3. Proposer des activités physiques et sportives adaptées et inclusives à l’égard du poids. Il est souhaitable d’offrir différentes activités selon le niveau d’habiletés physiques, de former aléatoirement les équipes pour éviter l’exclusion de certaines personnes et de s’assurer que le matériel est adapté à toutes les corpulences.
4. Promouvoir une image corporelle positive en étant un modèle positif. Cela peut se faire en valorisant les forces des personnes qui ne sont pas en lien avec l’apparence, en encourageant les attitudes de respect et d’ouverture face à la différence et en s’assurant de représenter davantage des modèles ayant tous les types de corpulence dans notre matériel.
5. Découvrir et partager la boîte à outils Grossophobie et image corporelle : S’outiller pour mieux intervenir. Des infographies, des capsules vidéo, des bandes dessinées et un modèle de résolution sont à votre portée pour faire la différence!
* Le terme «personne grosse» est utilisé comme qualificatif descriptif pour désigner la grosseur sans connotation péjorative. Nous reconnaissons toutefois que certaines personnes peuvent ne pas être à l’aise de l’utiliser.
