Isabelle Ducharme et Julie Gosselin: deux femmes à la tête de SPORTSQUÉBEC

Le visage de SPORTSQUÉBEC a beaucoup évolué au cours des dernières années. Au printemps 2020, Julie Gosselin a été élue présidente du conseil d’administration, devenant ainsi la première femme à occuper le poste. Un an plus tard, c’est Isabelle Ducharme qui a été nommée directrice générale de la corporation. Ensemble, les deux femmes travaillent avec 67 fédérations et organisations afin d’assurer le leadership du sport fédéré au Québec. 

L’énergie des grands défis pour la DG et la présidente du CA 

Julie Gosselin et Isabelle Ducharme n’ont pas le choix de se parler plusieurs fois par semaine si elles veulent mener à bien leurs nombreuses missions, qui vont de la promotion et la défense des programmes sportifs à la gestion des Jeux du Québec et du Gala SPORTSQUÉBEC en passant par la mise sur pied de programmes de formation et de financement pour les athlètes et les cadres sportifs.  

Déterminées et engagées, les deux femmes ont fait du sport leur passion et leur quotidien. «En sport, mentionne Isabelle Ducharme, il n’y a pas de 9 à 5. La compétition, les voyages, les activités, ça se passe entre 7 heures le matin et 10 heures le soir.» De son côté, en plus de son implication comme présidente de Sports Québec, Julie Gosselin est vice-présidente adjointe, soutien aux ventes des conseillers à la Financière Sun Life. Autant dire que les deux femmes courent beaucoup. «C’est du sport», avoue Isabelle en souriant. «Avec quatre Jeux du Québec à gérer en deux ans, ajoute Julie, on n’a pas vraiment l’occasion de souffler.» 

Deux passionnées de sport

Isabelle Ducharme a plus de 25 ans d’expérience dans le milieu du sport. Jeune, elle a pratiqué diverses disciplines comme la gymnastique, la natation, le karaté, la balle molle ou encore le volleyball. Ces expériences positives lui ont donné un sentiment de compétence et de confiance. Aujourd’hui, cela lui permet de se sentir à l’aise sur tous les terrains quand elle va rencontrer les sportifs, leurs familles, le personnel ou les bénévoles. Pour Isabelle, le sport est plus qu’une activité physique. «Commencer jeune, c’est une source de valeurs, confie-t-elle. Le sport m’a aidée à l’école pour avoir de la concentration et un cadre organisé.» 

De son côté, Julie Gosselin a toujours pratiqué des sports. «Ça a été une façon de m’épanouir personnellement et professionnellement», explique-t-elle. Le soccer lui a permis de se faire des amies et de se sentir moins seule lorsqu’elle était à l’école. «Au primaire, se souvient-elle, je changeais souvent d’école. Je me suis retrouvée avec des gens que je ne connaissais pas. Mes amies, c’étaient mes coéquipières.» Julie a continué le soccer jusqu’à l’université. Elle a été entraînée par des femmes qui sont devenues des modèles pour elle. À son tour, elle a coaché des équipes tant de filles que de garçons. Ça lui a d’ailleurs valu de faire face à des défis parce que certains ne voyaient pas d’un bon œil qu’une femme dirige une équipe masculine. «Ça m’a motivée, tient-elle à préciser. Et à la fin de l’année, c’est mon équipe qui a gagné le championnat.»  

Le sport, un bon entraînement… pour le travail 

Isabelle Ducharme a elle aussi entraîné pendant une quinzaine d’années des jeunes, notamment au niveau universitaire. «Le coaching m’aide aujourd’hui à gérer mon équipe,» affirme celle qui dirige une organisation de 16 personnes.  

Julie Gosselin applique elle aussi les mêmes principes. «Le sport et les affaires, ça va ensemble, dit-elle. Le sport n’a pas seulement été une source de plaisir et d’apprentissage, ça a également été un atout dans ma carrière professionnelle.» Elle compare son rôle de dirigeante à celui d’un·e entraîneur·e qui doit motiver son équipe, fixer des objectifs communs et reconnaître les forces individuelles. 

Les deux leaders ont chacune appris au cours de leurs parcours respectifs que le sport était un vecteur essentiel de développement humain. Et c’est ce qu’elles tentent ensemble de promouvoir chez SPORTSQUÉBEC. Isabelle Ducharme précise que le sport va au-delà de la performance physique. C’est aussi un moyen d’apprendre des valeurs comme le respect, la discipline, la solidarité ou la persévérance. 

Motiver les filles à continuer 

Isabelle Ducharme et Julie Gosselin sont conscientes des défis que rencontrent les filles dans le sport. Elles veulent valoriser la place des femmes et encourager la diversité dans le milieu sportif. Elles croient que tout le monde peut travailler ensemble pour faire évoluer la société. 

«Le poste que j’occupe désormais à SPORTSQUÉBEC, explique Isabelle Ducharme, ça peut devenir un modèle pour les autres.» Elle admet que les filles arrêtent souvent le sport parce qu’elles n’ont pas trouvé celui qui correspond au stade de confiance où elles sont rendues. Elle encourage donc les écoles à offrir des sports plus adaptés aux besoins et aux goûts des filles. «Une fille introvertie pourrait préférer un sport individuel qu’un sport collectif comme le basket, donne-t-elle comme exemple. Il faut diversifier l’offre et la rendre accessible.» 

Le sport contribue au bien-être mental et social des personnes qui le pratiquent, mais aussi de toutes celles et de tous ceux qui l’encouragent et le favorisent. «Voir un bénévole sourire, s’extasie Isabelle, rencontrer un parent qui voit son enfant s’épanouir, entendre une entraîneure qui dit «mission accomplie», applaudir des personnes de 90 ans qui font encore du sport… C’est ce qui me motive à tous les jours.» C’est la raison pour laquelle elle estime qu’il est essentiel d’aller sur le terrain, d’assister à des conférences et de participer aux activités sportives. «C’est ce que je préfère», conclut-elle. 

On le sent, Isabelle Ducharme et Julie Gosselin sont plus que jamais déterminées à continuer de valoriser le leadership des femmes dans le sport au Québec. Grâce à elles, de nouveaux modèles féminins sont incarnés et toute la société bénéficie de leur dynamisme.  

 

Image provenant de Youtube

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